Les gens veulent bien faire leur travail
juin 20
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Attention , nouvelle fracassante : « les gens veulent bien faire leur travail »
C’est Jean-Michel, un consultant avec qui je travaillais sur des problématiques de performance opérationnelle qui m’avait fait cette remarque : « Tu sais Claire, sauf exception, les gens veulent bien faire leur travail. Quand on leur pose les bonnes questions, ils ont 80% des réponses activables ».
Vérités écrasantes de banalité et de bon sens, trop rarement exploitées, pourtant clefs d’un succès durable. Pour bien comprendre ce que dit Jean-Michel, il faut comprendre qui il est.
Jean Michel, c’est un expert méthode, qui parle qualité, productivité, rentabilité. Un athlète de haut-niveau du process et de la procédure, un chasseur d’efficience et d’efficacité. « Un mec qui sait ».
Nous faisions alors appel à Jean Michel car nous avions besoin de soutien. Nous lancions l’industrialisation de plusieurs innovations. Nous naviguions dans l’inconnu et l’incertitude.
Nous ne savions pas, et « Jean Michel saurait ».
Et puis finalement, Jean-Michel a dit « Ce que je sais, c’est surtout que les équipes savent ».
Badaboum ! Misère ! Jean Michel ne voulait pas nous inonder d’expertise et d’injonctions. Il préférait descendre dans l’arène bouillonnante du quotidien, au plus près de l’équipe, pour se nourrir de leur vécu.
Cette approche, qui relève des méthodes de management agile, va à contre-courant d’un paradoxe managérial classique encore prégnant, qui voudrait que, tout en parlant d’engagement des collaborateurs, les organisations considèrent les managers comme étant les seuls en mesure d’identifier, de prioriser, de solutionner et d’optimiser.
Pourtant, dans une telle configuration, les managers, qui ne font pas l’expérience quotidienne du terrain, passent parfois à côté de problématiques critiques tout simplement car ils ne les vivent pas. Au-delà de toute question de criticité, il leur est parfois impossible de se représenter la frustration, l’irritation et le manque d'efficacité générée, sur le terrain, par des dysfonctionnements parfois minimes.
L’approche agile, choisie par Jean-Michel, quant à elle, redonne ses lettres de noblesse au terrain et à ceux qui le font. Entre autres :
#1- Elle fait le choix de la confiance comme ligne de départ.
Confiance en l’intention saine des collaborateurs. Confiance en leur engagement.
#2- Elle donne la parole et s’appuie sur ceux qui font
Elle valorise leurs perspectives, leurs expériences et s’en nourrit. Elle ne censure ou ne contient rien. Elle garde les canaux de communication toujours ouverts.
#3- Elle co-construit
Elle ne décide pas unilatéralement, elle utilise l’équipe pour écrire des solutions actionnables rapidement. Elle s’affranchit volontiers de la pesanteur des fonctionnements en silos, ou des biais hiérarchiques pour se concentrer sur l’objectif. Elle adopte une posture d’humilité et de pragmatisme.
Alors comment mettre un peu de Jean-Michel dans votre vie? Peut être en commençant par écrire sur un petit post-it sur votre bureau le premier principe du manifeste de l’agilité : “ les individus et leurs interactions avant les processus et outils”.